Malgré un toilettage introduit en dernière minute par le gouvernement, l'utilisation de tests de filiation biologique pour autoriser le regroupement familial reste inacceptable.
La CGT-INRA, regroupant de nombreux chercheurs et personnels de la recherche, travaillant dans le domaine des sciences de la vie, dénonce la mise en place d'une telle procédure qui signale une politique xénophobe et criminalisant l'immigration, de tels tests ADN n'étant aujourd'hui prévus que dans le cadre d'affaires criminelles et délits. Ce n'est certes que l'une des mesures d'un projet de loi sur l'immigration, qui reprend et amplifie l'ensemble des attaques réalisées contre les droits des étrangers en France depuis des années, mais elle dépasse le simple cadre de l'immigration en instaurant une discrimination biologique entre les familles résidant en France. Elle provoque une rupture dans la notion de lien familial, lequel s'entend bien plus largement que via le lien du sang. Elle introduit le détestable lien entre la génétique et la présence sur le territoire Français, lien qui rappelle une autre époque que nous pensions révolue à jamais. Cette mesure s'oppose à l'intégration des familles étrangères dans la société.
La CGT INRA s'adresse à l'ensemble des élus, et en particulier aux sénateurs censés statuer ce jour sur ce projet de loi, pour leur demander de rejeter l'utilisation de tests ADN dans ce cadre.
La commission exécutive de la CGT-INRA, Versailles, le 3 octobre 2007.